Le nucléaire ne passera pas en Loire-Atlantique

Rezé à Gauche Toute réaffirme son objectif de sortie de l’énergie nucléaire, et souhaite rappeler quelques faits aux politiques qui ces derniers temps verraient bien l’implantation d’un réacteur nucléaire en Loire-Atlantique.

La présidente du Conseil régional des Pays de la Loire s’est en effet prononcée le 22 octobre dernier en faveur de l’implantation d’une « petite » centrale nucléaire (SMR, Small Modular Reactor) à Cordemais, en remplacement de l’actuelle centrale électrique au charbon qui devrait fermer définitivement en 2026.

Cette perspective, qui s’inscrit dans la droite ligne du gouvernement très pro-nucléaire de M. Macron, est pour nous inacceptable :

  • le nucléaire, petit ou grand, est dangereux : une catastrophe, accidentelle ou malveillante, est aussi possible en France qu’elle l’a été aux Etats-Unis, en URSS ou au Japon, et fait peser sur les populations un risque bien trop important.
  • Mme Morançais a le toupet de présenter cette énergie comme « propre », ignorant sans doute les graves pollutions générées par le cycle du combustible, les rejets des centrales en fonctionnement normal (qui se feraient en l’occurence dans l’air et dans la Loire), et les déchets ingérables qu’il produit.
  • On nous fait miroiter une « croissance décarbonée » par le remplacement des énergies fossiles par le nucléaire. Seulement, c’est impossible au vu des ordres de grandeur : les fossiles représentent aujourd’hui 75 % de l’énergie consommée en France et 80% dans le monde, alors que le nucléaire n’en représente que 16% en France, et 2% dans le monde…
  • On présente le nucléaire comme une énergie décarbonée, ce qui est faux : l’extraction d’uranium, le traitement/stockage des déchets, la construction et le démantèlement des centrales sont des opérations pharaoniques générant quantité de CO2.
  • Les délais de construction d’éventuelles nouvelles centrales sont hors délai avec l’urgence climatique : la baisse massive des émissions de gaz à effet de serre, c’est maintenant. Dans 15 ans au mieux pour une nouvelle centrale, et 40 ans pour un déploiement massif, il sera trop tard.
  • L’électricité nucléaire est très chère, plus chère que les renouvelables, si l’on y intègre les aides publiques colossales qui lui sont accordées depuis 50 ans (développement, fonctionnement) ou à venir (démantèlement). De plus, son coût augmente au fil du temps du fait des contraintes de sûreté.
  • Seule la baisse drastique des consommations, impliquant la sobriété, et le développement massif des renouvelables pour les consommations restantes peut permettre une transition énergétique désirable, débarrassée suffisamment rapidement des impacts climatiques des fossiles, et des dangers du nucléaire, tout en créant plus d’emplois. C’est le scénario « négaWatt », réaliste mais sciemment délaissé par les pouvoirs publics depuis 20 ans.
  • Même RTE, qui dépend de l’Etat, présente un scénario « 100% électricité renouvelable », mais le discrédite dans la foulée du fait de son coût, car il l’inscrit dans une hypothèse de forte hausse de la consommation électrique d’ici 2050.
  • L’ouest est une terre de luttes gagnantes : Notre-Dame-des-Landes bien sûr, mais aussi, avant elle, des mobilisations contre des projets nucléaires (Plogoff, Erdeven, Le Pellerin, le Carnet…) qui ont heureusement banni cette énergie des Pays de la Loire et la Bretagne.
  • Rezé à Gauche Toute se joindra au combat de toutes les forces associatives, citoyennes, politiques qui, nous le savons, vont se mobiliser pour faire échec à ce projet néfaste et d’un autre temps.

Rezé, le 5 novembre 2021.

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