Rezé à Gauche Toute s’oppose au projet de déménagement du CHU sur l’île de Nantes

Rezé à Gauche Toute est opposée au déménagement du CHU sur l’île de Nantes, pour les raisons résumées suivantes :

  • Cet équipement aurait un coût d’investissement très élevé pour la puissance publique (État et collectivités), et on ne nous fera pas croire que, dans les hôpitaux actuels (Hôtel Dieu et Nord Laennec), tout est obsolète au point que leur modernisation —certes nécessaire— coûterait aussi cher que leur destruction et reconstruction ailleurs.
  • Le bilan environnemental global de la destruction-reconstruction nous interroge. Rappelons que toute nouvelle construction génère pollutions (air, eau…) et consommations de ressources naturelles non renouvelables —énergétiques et minières—, et que toute construction existante doit donc être écologiquement « amortie » le plus longtemps possible. 
  • Le potentiel nouveau CHU vise une optimisation des coûts de fonctionnement, notamment en rognant sur le personnel et sur le nombre de lits. Une nouvelle fois et comme dans beaucoup trop de projets, on remplace de l’humain (dépenses de fonctionnement toujours plus contraintes), par de l’infrastructure et/ou des machines (dépenses d’investissements toujours mises en valeur).
  • L’emplacement du potentiel nouveau CHU est en zone inondable en cas d’aléa majeur (crue majeure + grande marée + tempête), et les perspectives d’augmentation du niveau de la mer qui se répercutent dans l’estuaire, et d’aggravation des phénomènes météorologiques extrêmes, ne sont pas rassurantes.
  • L’emplacement vide que laisserait l’Hôtel Dieu détruit offrirait, n’en doutons pas, une belle opportunité de nouvelle opération urbaine avec habitat de prestige en hyper-centre, pour attirer toujours plus de populations aisées venant d’ailleurs en France et dans le monde.

La priorité, en termes de santé publique, nous semble être d’augmenter le nombre de soignant·es et d’améliorer leurs conditions de travail (rémunération, horaires…), plutôt que de dépenser plus d’un milliard (voire deux ?) dans un nouvel équipement, aussi « moderne » soit-il.

Tant que les travaux de gros œuvre ne sont pas commencés, il est encore possible d’abandonner ce projet de transfert du CHU.