Kikavotékoi #8 : déchetterie à Cheviré

Les élu·es de Rezé à Gauche Toute contestent le projet d’installation de la déchetterie pour le BTP.

Rezé à Gauche Toute est contre les demandes d’autorisation environnementales déposées par les sociétés Suez et Charrier au conseil municipal du 12 décembre 2019 concernant l’aménagement de la plateforme de tri, traitement et valorisation des déchets du BTP sous le pont de Cheviré au Sud.

Un dossier touffu et complexe étudié à la va-vite au mépris de la démocratie

Plusieurs interrogations restent sans réponse : le contrôle sanitaire des installations, le recours à la gestion privée, la durée d’activité de la plateforme liée à la politique d’urbanisation à outrance.

L’étude prévisionnelle projette 450 trajets poids lourds et 300 véhicules légers par jour. Le futur transport fluvial par barge est un argument environnemental mis en avant, mais qui ne serait opérationnel qu’à partir de 2025 ! En réalité, il est impossible que ces barges annoncées remplacent un tel trafic de camions, c’est un leurre !

Pour l’instant, cette plateforme est destinée à recycler les déchets produits localement. Nous n’avons aucune garantie qu’elle ne devienne pas départementale voire nationale.

Un enjeu de taille, le bien-être et la santé des populations riveraines

L’Autorité Environnementale n’a pas rendu d’avis sur l’étude d’impact. Cela nous questionne fortement. La majorité municipale a affiché une politique écologique et de santé environnementale, sur ce dossier comme sur d’autres. Mais les faits sont là, et font douter de cette prétendue préoccupation.

Nous ne remettons pas en cause l’intérêt de recycler localement, mais le passage au pas de course de cet avis ne permet pas aux élu·es de l’opposition et encore moins aux habitant·es de Rezé de mesurer tous les risques et nuisances encouru·es, ni leur durée dans le temps.

Les élu·es écologistes (voir p.86 du procès-verbal du conseil municipal) ont formulé un avis favorable tout en demandant « la création d’un outil opérationnel des paramètres de santé environnementale à l’échelle de la métropole ». Cette prétendue justification renvoie au bilan de l’expérimentation prévue au bout de deux ans pour la vidéosurveillance, qui, de fait, n’a jamais eu lieu !

Voté à l’unanimité moins 3 voix, encore un exemple d’accord de l’ex-majorité éclatée en listes diverses pour 2020. Votes pour (36 voix) : les élu·es écologistes, les élu·es figurant aujourd’hui sur les listes « L’humain et la planète d’abord » menée par G. Allard, « Rezé Citoyenne » menée par H. Neau, « Buquen 2020 Énergies citoyennes » menée par É. Buquen, et « Rezé Autrement » menée par P. Seillier. Votes contre : les 3 élu·es de Rezé à Gauche Toute.