Rezé à Gauche Toute contre la vidéosurveillance, la ville de Rezé refuse de répondre à l’enquête de Médiacités.
Conseil municipal du 27 septembre 2017 : les élu·es de Rezé à Gauche Toute contestent la mise en place d’une expérimentation de la vidéosurveillance ou « vidéoprotection », terme consacré sur l’espace public.
La plupart des retours d’expériences d’autres villes montrent que ce mode de surveillance n’a pas d’effet tangible sur l’insécurité réelle. Le coût estimé est de 130 000 € d’investissement et 45 000 € de fonctionnement annuel, Rezé à Gauche Toute estime que ces sommes auraient pu financer un poste et demi de médiateur·trice de proximité.
Surveillance de masse à Rezé ?
Il est prévu un bilan de cette expérimentation au bout de deux ans. Ces caméras seront-elles démontées en 2020 ? Accepter ce principe de vidéosurveillance nous entraîne dans un engrenage irréversible ! Les élu·es de RàGT demandent un moratoire.
Nous remercions 1 élu d’avoir voté contre avec les élu·es de RàGT. Mis à part 11 abstentions, le reste du conseil –toutes nouvelles listes confondues– a voté pour. Vote: 23 voix pour, 4 voix contre et 11 abstentions.
Savez-vous que la ville de Rezé est la seule de Nantes Métropole a avoir refusé de répondre à l’enquête journalistique de Médiacités ?
#TousSurveillés : 215 communes passées au crible
De novembre à janvier, les journalistes Maxime Fayolle et Emmanuel Riondé ont contacté les 215 communes qui composent les métropoles de Lille (95 communes à compter du 14 mars prochain), Lyon (59), Toulouse (37) et Nantes (24), couvertes par Mediacités, dans le cadre de notre dossier « Tous Surveillés » consacré à la vidéosurveillance. De nombreux maires, adjoints, directeurs de cabinets, services de communication ou encore policiers municipaux ont répondu par mail ou téléphone à un questionnaire portant sur le nombre de caméras installées dans leur commune, leurs dates d’installation, leur coût, les projets futurs et l’utilité ressentie de la vidéosurveillance.
Médiacités
Les communes de Nantes Métropole ont été nombreuses à répondre à nos questions comparativement à celles des autres agglomérations traitées : 20 sur 24. Une seule a expressément refusé notre demande : Rezé. Trois autres communes n’en diront pas plus : Bouaye, La Chapelle-sur-Erdre et Thouaré-sur-Loire. »
Quelle conception de la démocratie que de refuser de répondre à une enquête menée par un média indépendant !