Interventions au conseil municipal du 27 juin 2019

Interventions de Rezé à Gauche Toute au conseil municipal du 27 juin 2019.

7. Cession au profit d’Atlantique Habitations – parcelle CO 292p – allée de
Pontchâteau

Céder cette parcelle à Atlantique Habitation revient à approuver le projet qu’ils y envisagent.

Regardons donc le projet d’un peu plus près.
De ce qui nous a été présenté en commission, le projet architectural semble plutôt intéressant, avec la reprise et l’embellissement des façades, l’ajout d’espaces de vie, la requalification des abords, l’amélioration des accès.

Il est prévu que la moitié des 40 logements seront cédés progressivement à des prix abordables. Très bien.
Le point qui nous pose problème est celui des parkings. Il est en effet prévu de créer une vingtaine de places, qui ont vocation à être des places privées vendues avec les logements. On se retrouvera donc à terme avec, dans un même immeuble, d’un côté des propriétaires qui bénéficient de place attitrées, et de l’autre côté des locataires qui devront continuer à se débrouiller avec le stationnement public. Cela ne nous semble vraiment pas bon en termes d’équité et de mixité apaisée. Il nous aurait semblé grandement préférable que la vingtaine de places créées restent d’accès public.

Raisonnons maintenant à une échelle plus large.
Cette opération, c’est le début d’une refonte du quartier du Château dans son ensemble. Cette refonte globale se fera sous la forme d’une ZAC dont les grandes lignes ne sont pas encore officiellement arrêtées, mais pour laquelle on sait d’ores et déjà qu’il est prévu la destruction-reconstruction d’environ 90 logements sur l’ensemble du quartier.
Or l’immeuble en question se situe dans le cœur du périmètre de la ZAC, et donc son maintien est déjà un déterminant fort de ce qui sera possible, ou pas, de faire sur le reste des immeubles. Quelles percées vont être créées dans le quartier du château ? Pour améliorer quels échanges sociaux, quels paysages, quels corridors écologiques, quels services ?
De 2 choses l’une :

  • soit tout cela est en fait déjà décidé de manière officieuse, et aboutit à la décision de maintenir le présent immeuble sur des bases peut être intéressantes mais non débattues démocratiquement.
  • soit la présente opération va contraindre le reste de la ZAC.

Dans les 2 cas, il y a quelque chose qui ne va pas.

Le programme de ZAC devrait, nous dit-on, être arrêté à l’automne. Tant qu’on y était, ne pouvait-on pas attendre quelques mois pour débattre de la pertinence du maintien de cet immeuble dans l’ensemble de la ZAC ?

Et puisque nous parlons de démocratie, un dernier point nous pose question : le Conseil Citoyen n’a pas été consulté spécifiquement en amont de cette opération. C’est pourtant son rôle de fournir un avis éclairé et de terrain sur ce qui peut, ou pas, poser problème pour les habitants du quartier et améliorer leurs conditions de vie.
Nous avons bien noté que le Conseil Citoyen sera associé au processus de concertation sur la ZAC, mais là, pour cette opération, il y a eu un loupé.

Pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons.

14. Tarifs de la taxe locale de publicité extérieure

Cette année encore, nous voterons contre cette délibération car nous ne sommes pas encore convaincus, malgré que vous l’ayez exprimé les précédentes années, de votre volonté d’initier une baisse des emplacements publicitaires sur la commune et que «  l’augmentation de la taxe aurait un effet dissuasif pour les enseignes » ; nous n’avons pas eu d’éléments tangibles sur le nombre de panneaux disponibles, leur évolution, celui des panneaux numériques et la part de ceux propriétés de groupe privé (ex=panneau digital/Leclerc atout sud) … Les seuls chiffres des recettes laissent penser à une bonne santé financière du dispositif.

Mais ce dont nous sommes convaincu·e·s et ne cesserons de répéter, c’est que la publicité est le bras armé de l’obsolescence et de la sur-consommation faisant fi de toutes préoccupations sociales et/ou environnementales. De plus, la publicité lumineuse ou digitale 24h/24, énergivore, devrait être légiférée particulièrement pour son maintien la nuit.

Diminuer la publicité extérieure voire la supprimer participerait à la lutte contre le matraquage quotidien d’appel à la consommation que nous subissons tout·e·s et notamment les plus jeunes d’entre nous. Cela nous conduirait vers la transition dont nous avons tant besoin.