Le 13 avril dernier, à la fin de son allocution, le président de la République a souhaité « retrouver les jours heureux. »
La culture et l’équipe de communication qu’il possède permettent de penser que les termes ont été choisis à dessein : il s’agit du titre du programme du Conseil National de la Résistance (CNR) en 1944 dont nos systèmes de couverture maladie et de retraites notamment sont issus.
Or, dès avant son élection en 2017, quand il était ministre de l’économie, les « jours heureux » ont plutôt été ceux qu’ont vécus les chef·fes des grandes entreprises, leurs actionnaires ou les évadé·es fiscaux. Les plus démuni·es, les plus âgé·es, les privé·es d’emploi coûtaient alors « un pognon de dingue », et un travail méthodique de casse des services publics et du statut de fonctionnaire a été engagé.
C’est pourquoi, à Rezé à gauche Toute, nous émettons de sérieux doutes quant à la sincérité profonde du Président quand il utilise cette formule.
Entre autres exemples, s’il se réclamait réellement du programme du CNR, il n’aurait rediffusé son allocution que sur les chaines de télévision publiques.
Mais nous souhaitons évidemment nous tromper et que, véritablement, l’esprit et les moyens du programme du CNR soient de retour pour que le pays revive vraiment des « jours heureux »
À la fin du confinement, deux possibilités s’offriront à nous : soit on reprend notre vie comme nous l’avons laissée, soit on décide de se prendre en mains, comme l’ont fait bon nombre de personnes durant l’année qui vient de s’écouler. Préparons-nous…
Rezé, le 15 avril 2020