Communiqué de presse de Rezé à Gauche Toute et Rezé Citoyenne.
Mardi 8 avril à 6 heures du matin, deux enfants géorgiens et leur mère ont été arrêtés puis expulsés le jour même vers la Géorgie. Le père, absent au moment de l’intervention, reste aujourd’hui en France, séparé de force de sa famille.
Cette famille cherchait pourtant à s’intégrer à la vie rezéenne. Les parents suivaient des cours de français au centre socio-culturel, tandis que les enfants, Anastasia (13 ans) et Aleksandre (11 ans), étaient scolarisés au collège Salvador Allende. Pratiquant la danse et le football, ils et elles participaient pleinement à la vie sociale de la ville.
L’expulsion a été menée de manière expéditive, sans leur laisser la possibilité de faire leurs adieux à leurs proches ni aux enfants de revoir une dernière fois leurs amis. Du jour au lendemain, leurs efforts d’intégration et d’adaptation à une nouvelle vie ont été négligés.
Ces pratiques révèlent un manque flagrant d’humanité, d’autant plus que la Géorgie, pays que cette famille avait fui pour des raisons politiques, traverse actuellement une période de fortes tensions. La France se doit d’accorder le droit d’asile aux réfugiés politiques ou, à minima, de respecter les droits humains dans le traitement de ces situations.
Plusieurs expulsions de familles géorgiennes ont eu lieu le même jour, suscitant des réactions similaires dans d’autres villes de l’Ouest de la France.
En tant qu’élu·es des groupes de la majorité municipale Rezé Citoyenne et Rezé à Gauche Toutes, nous condamnons fermement ces pratiques et exigeons leur cessation. Nous rejetons également la vision du ministre de l’Intérieur, qui encourage ces expulsions et stigmatise quotidiennement les immigrés, en faisant la sources de tous les maux de notre pays.
Nous apportons notre soutien à l’entourage de cette famille et relayons l’appel au rassemblement lancé par les associations et syndicats, mardi 22 avril à 18 heures, devant le collège Salvador Allende.