Expression de Rezé à Gauche Toute dans le magazine Rezé Mensuel de décembre 2024.
Lors de la présentation du budget pour l’année 2025 à l’Assemblée Nationale, le gouvernement a annoncé un déficit record de 50 milliards d’euros. Supprimer l’ISF, refuser de taxer les superprofits ou les grandes fortunes tout en versant chaque année plus de 160 milliards d’euros aux entreprises ont vidé les caisses de l’État.
Pour résoudre ce problème, le gouvernement Barnier propose une cure d’austérité sans précédent, en tablant sur des économies à hauteur de 60 milliards d’euros, dont les deux tiers proviendraient de la baisse des dépenses publiques. Sous couvert, de « simplification bureaucratique », ce sont bien les services publics qui vont, une fois de plus, être rabotés. Pour les collectivités territoriales, on parle d’au moins 8 milliards d’économies prévues sur leurs budgets, avec des conséquences très concrètes sur la vie des collectivités et des citoyen·nes. Rezé, comme les autres, n’y échappera pas.
Après avoir mis à mal les budgets municipaux en supprimant les revenus de la taxe d’habitation aux collectivités, sans verser de compensation équivalente, le gouvernement condamne, une fois de plus, les élus locaux à renoncer à des projets faute de budget : arrêt de la rénovation des bâtiments publics, de l’aménagement de nouveaux parcs, d’équipements sportifs, de la construction de crèches, d’écoles ou encore de l’accompagnement des plus précaires… Ou bien diminution drastique du nombre d’agent·es, au détriment de la qualité du service public, des conditions de travail et de la santé des salarié·es.
Dans tous les cas, les citoyen·nes verront leurs services publics se dégrader, au nom d’une austérité dont les seuls responsables sont à la tête de l’État.