Mineur·es migrant·es non accompagné·es : quel réseau local de solidarité ?

Expression de Rezé à Gauche Toute dans le magazine Rezé Mensuel de février 2024.

Des dizaines de jeunes mineur·es dorment dehors dans l’agglomération nantaise. Une urgence sociale à côté de chez nous.

La loi « immigration » votée récemment est contraire à la Convention des droits de l’enfant de l’ONU de 1989.

Les mineur·es étrangers non accompagné·es présent·es en France ont les mêmes droits que les mineur·es de nationalité française, et doivent être protégé·es par les dispositifs départementaux de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

Mais pour cela il faut que la personne soit reconnue mineure et non accompagnée. Si ce n’est pas le cas, ce sera la galère des migrant·es adultes, que cette loi mettra encore plus en péril, ainsi que les menaces qui pèsent sur l’aide médicale d’État, que le gouvernement veut réformer cette année.

Dans l’agglomération, des dizaines de ces jeunes ne sont pas reconnu·es comme mineur·es, avec des examens (test osseux) discutés. Sans protection, sans aide, ces enfants se retrouvent à la rue.

En plus de batailler pour la fin des tests douteux, pour une loi plus juste, pour un accueil plus large, inconditionnel, pour l’ouverture ou l’abolition des frontières, on peut rejoindre le réseau de solidarité existant, à l’échelle du voisinage : proposer à ces jeunes loisirs et activités, enseigner à l’école Hors les murs, les rencontrer et les accompagner vers l’autonomie. Et, dans l’urgence, fournir duvets, vêtements chauds, bouillottes, matériel de survie… et les héberger (temporairement) : les centres d’hébergement d’urgence sont saturés. Et il y a un manque crucial de familles hébergeuses.

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