Expression de Rezé à Gauche Toute dans le magazine Rezé Mensuel de mai 2021.
L’État jurait qu’il voulait le transfert de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes pour réduire les nuisances sonores dans l’agglomération nantaise.
Pourtant, alors que l’on sait que, suite à la lutte, il restera à Nantes-Atlantique, et alors que la pandémie permet une pause, l’État depuis deux ans ne met en place aucune des solutions identifiées : la modification des trajectoires ? Rien de convaincant. L’allongement de la piste vers le sud ? Remis en cause. Le couvre-feu nocturne ? On attend toujours, et de plus le créneau envisagé est trop court.
Nous prônons ces mesures, et vite, mais posons une question plus fondamentale : quel avenir pour le trafic aérien à moyen terme ?
Un plafonnement du nombre d’avions, proposé par des maires du sud Loire, c’est un premier pas positif, mais nous voulons bien plus : une réduction drastique. Pour baisser les nuisances sonores locales, et les émissions polluantes globales, pour le bien-être et la santé des riverain·es, et de toute l’humanité.
Et c’est possible, comme nous l’avons montré en détail en 2019 lors de la concertation : par des mesures courageuses nationales (loi d’interdiction de l’avion pour tout trajet faisable en moins de 5 h de train), interrégionales (mutualisation des aéroports de l’Ouest), et locales visant surtout les vols à bas coûts (à Nantes-Atlantique : fin des avantages aux compagnies, couvre-feu entre 22 h et 7 h sans compensation économique).
On pourrait ainsi passer de plus de 60 000 décollages/atterrissages à Nantes en 2019 à 25 000 en 2035 (détails sur https://rezeagauchetoute.fr/2019/07/25/cahier-acteur-reduire-trafic-aerien-indispensable-possible/).
Pour cela, il faut du courage politique, et préparer un grand plan de reconversion des travailleur·ses de l’aviation vers des activités plus conformes à l’intérêt général.